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Allaitement et cigarette : les risques, nos conseils

Bien que l’idéal soit d’arrêter de fumer, ou du moins de réduire la consommation de tabac pendant l’allaitement, il est important de savoir que fumer n’est pas sans conséquence sur la qualité des tétées et la santé du nourrisson. Pour de nombreuses mères, qu’elles aient ou non réussi à arrêter de fumer pendant leur grossesse, la question du tabac et de ses effets sur l’allaitement demeure préoccupante. 

Quelles sont les répercussions du tabagisme sur le lait maternel ? Quels risques pour le nourrisson ? Quelles sont les mesures à adopter pour limiter les effets négatifs ? Réponses avec votre centre anti-tabac, Tabac Stop Center.

Est-ce grave de fumer pendant l’allaitement ?

Fumer pendant l’allaitement n’est pas sans conséquence pour la santé du nourrisson. Bien que le lait maternel reste l’aliment le plus adapté pour un bébé, la présence de nicotine et de substances toxiques issues du tabac peut altérer ses bienfaits. Alors, faut-il arrêter d’allaiter si l’on continue à fumer ? Le point sur les risques et les précautions à connaître.

Le saviez-vous ? Les effets du tabac sur les bébés allaités

  • La fumée secondaire est particulièrement dangereuse pour les nourrissons. Leur respiration rapide et leur système immunitaire immature les rendent plus vulnérables aux substances toxiques présentes dans l’air.
  • Quant à la fumée tertiaire, celle qui s’imprègne dans les tissus, les cheveux ou les surfaces, elle se dépose souvent au sol. Les bébés qui rampent l’absorbent jusqu’à 20 fois plus que les adultes.
  • La nicotine et d’autres composants chimiques traversent le sang de la mère pour se retrouver dans le lait maternel, exposant ainsi l’enfant.

Une cigarette, c’est plus de 1 400 substances chimiques…

Chaque cigarette contient plus de 1 400 composés, dont plusieurs se transmettent via l’allaitement. Certains peuvent :

  • Nuire à la croissance et au développement du bébé,
  • Accroître le risque de troubles respiratoires,
  • Être liés à la mort subite du nourrisson.

Peut-on allaiter si on fume ?

Si vous êtes fumeuse et souhaitez allaiter, sachez que l’allaitement reste recommandé, même en cas de tabagisme. Bien que fumer ne soit pas sans risque, les bienfaits du lait maternel pour votre bébé surpassent, dans bien des cas, les effets négatifs liés à la cigarette.

Allaitement et cigarette : le bénéfice reste du côté du lait maternel

Dans le rapport bénéfices/risques, il est largement préférable de poursuivre l’allaitement, même en cas de consommation de tabac. Si vous avez choisi d’allaiter malgré le tabac, ne culpabilisez pas. 

Le lait maternel contient des anticorps essentiels, il favorise le bon développement du système immunitaire du nourrisson et reste l’aliment le plus complet à ce jour. L’allaitement protège également contre de nombreuses infections respiratoires, y compris lorsque la mère fume.

Il vaut souvent mieux un bébé allaité par une mère fumeuse qu’un bébé non allaité mais exposé au tabagisme passif.

Attention au tabagisme passif et résiduel

Le véritable danger, ce n’est pas tant la nicotine transmise par le lait, mais l’exposition du nourrisson à la fumée ambiante (tabagisme passif) et aux résidus de fumée sur les surfaces (tabagisme tertiaire). 

Un bébé exposé à la fumée de tabac devient, malgré lui, un fumeur passif. Or, son système immunitaire et respiratoire étant encore immature, il est beaucoup plus vulnérable que l’adulte aux effets des substances contenues dans la fumée. 

Pour protéger bébé :

  • Fumez toujours à l’extérieur, ou à défaut dans une pièce séparée, éloignée du nourrisson.
  • Interdisez à toute personne de fumer près de votre bébé.
  • Lavez-vous les mains après avoir fumé.
  • Portez un vêtement spécifique pour fumer à l’extérieur, et retirez-le avant de prendre votre enfant dans les bras.
  • La cohabitation nocturne est fortement déconseillée.

Quand fumer si l’on allaite ?

Le taux de nicotine dans le lait maternel suit un cycle après chaque cigarette :

  • Il atteint un pic environ 30 à 60 minutes après avoir fumé,
  • Puis diminue progressivement dans les heures qui suivent,
  • Il faut environ 2 heures pour que la concentration baisse de façon significative,
  • Et près de 8 heures pour que toute trace de nicotine disparaisse complètement du sang.

📌 Bon réflexe : il est donc conseillé de fumer juste après une tétée, et non avant, pour minimiser la quantité de nicotine transmise au bébé.

Et si je tire mon lait ?

Les mêmes recommandations s’appliquent : attendez au moins deux heures après avoir fumé avant de tirer votre lait. Cela permet de limiter la concentration de nicotine dans le lait stocké.

Le monoxyde de carbone, un autre facteur à prendre en compte

Outre la nicotine, la cigarette libère du monoxyde de carbone (CO), un gaz toxique :

  • Le CO atteint un niveau élevé pendant l’heure qui suit la cigarette,
  • Et peut rester présent dans l’air expiré jusqu’à 24 heures,
  • Il est donc fortement déconseillé de dormir à proximité du bébé après avoir fumé.

Pourquoi la nicotine passe-t-elle dans le lait maternel ?

La nicotine est une substance lipophile : elle est attirée par les graisses, dont le lait maternel est naturellement riche. Sa concentration dépend :

  • Du nombre de cigarettes fumées,
  • Et du temps écoulé entre la dernière cigarette et la tétée.

Même si ses effets sont atténués par le métabolisme du foie chez le nourrisson, il reste essentiel de limiter au maximum l’exposition.

Quelles sont les conséquences et les effets du tabac sur le lait maternel ?

Même si le tabac n’est pas une contre-indication à l’allaitement, il n’est pas sans effets sur la qualité du lait maternel, sur la lactation et sur la santé du nourrisson. 

Le tabac modifie la production et la composition du lait maternel

Chez les mères fumeuses, la production de lait est souvent diminuée. Cela s’explique par l’impact de la nicotine sur la prolactine, l’hormone responsable de la lactation. De plus, le réflexe d’éjection du lait peut être perturbé, ralentissant l’écoulement du lait.

Le lait maternel des femmes fumeuses est également moins riche en lipides, en protéines et en acides gras essentiels (comme les oméga-3). Il présente des propriétés antioxydantes réduites et un statut immunitaire altéré, ce qui peut affecter les défenses naturelles de bébé.

D’autres substances toxiques comme le plomb, le cadmium ou des résidus de combustion du tabac peuvent aussi se retrouver dans le lait maternel.

Des effets possibles sur le comportement alimentaire du nourrisson

  • La nicotine modifie le goût du lait, ce qui peut perturber l’appétit du bébé.
  • Certains nouveau-nés exposés au tabac in utero présentent une succion moins efficace, compliquant la mise au sein.

Effets du tabagisme maternel sur la santé de l’enfant allaité

Les bébés allaités par des mères fumeuses peuvent présenter :

  • Davantage de coliques,
  • Une augmentation des troubles respiratoires (liés au tabagisme passif),
  • Un risque accru de mort inattendue du nourrisson (MIN), le tabac annulant en partie l’effet protecteur de l’allaitement,
  • Un risque plus élevé de troubles métaboliques à l’âge adulte : obésité, perturbations hormonales, asthme ou problèmes pulmonaires.

Des études ont notamment démontré que les bébés exposés à une forte dose de nicotine par le lait maternel peuvent développer :

  • Des troubles digestifs (nausées, vomissements, diarrhées),
  • Une tachycardie (accélération du rythme cardiaque),
  • Une hyperagitation ou, au contraire, une somnolence marquée.

Nos conseils pour un allaitement sans risque

Parmi les solutions innovantes pour accompagner les mères allaitantes souhaitant arrêter de fumer, le Tabac Stop Center 92 propose une méthode de sevrage tabagique basée sur la laserothérapie auriculaire. Cette approche, indolore et sans effets secondaires, utilise un laser doux pour stimuler des points spécifiques de l’oreille, favorisant ainsi la libération d’endorphines naturelles et atténuant les symptômes de manque liés à l’arrêt du tabac 

Le protocole se compose de deux séances d’une heure, incluant un entretien personnalisé pour comprendre le parcours du fumeur et ses motivations, suivi de la séance de laserothérapie. En cas de rechute, le centre offre deux séances supplémentaires sans frais, assurant un soutien continu dans la démarche de sevrage 

Cette méthode est adaptée à tous les profils de fumeurs et peut être particulièrement bénéfique pour les mères allaitantes, en complément des conseils médicaux, pour réduire l’exposition de leur bébé aux substances nocives du tabac.